les TFM (Troubles des Fonctions Moteurs )

La scolarisation en milieu ordinaire des élèves présentant des troubles moteurs se généralise. Pour qu’elle soit réussie, le PPS (projet personnalisé de scolarisation) doit prendre en compte les éléments particuliers de la vie quotidienne (accessibilité, soins, rééducations, transports) en prévoyant les aides humaines et techniques nécessaires. Si les contraintes physiques ou scolaires deviennent trop importantes, d’autres solutions de scolarisation peuvent être envisagées.

Définition du handicap moteur

Publication : 11 septembre 2019
Le handicap moteur se caractérise par une aptitude limitée à se déplacer, à exécuter des tâches manuelles ou à mouvoir certaines parties du corps.

Des réalités multiples

De l’affaiblissement de l’endurance physique à la paralysie, le handicap moteur est caractérisé par différentes déficiences motrices. Celles qui touchent les personnes jeunes constituent un ensemble hétérogène que l’on peut classer en 4 catégories selon la nature de l’atteinte :

  • déficiences motrices d’origine cérébrale ;
  • déficiences motrices d’origine médullaire ;
  • déficiences motrices d’origine neuromusculaire ;
  • déficiences motrices d’origine ostéo-articulaire.

D’origine cérébrale

Ces déficiences sont dues à des lésions très précoces des structures du cerveau qui se traduisent par une IMC (infirmité motrice cérébrale), ou à des atteintes plus tardives suite à un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou une tumeur cérébrale.

Les atteintes neurologiques, une fois établies, ne sont pas évolutives ; elles peuvent entraîner des perturbations du tonus musculaire, de la régulation automatique des mouvements et de leur commande volontaire. Muscles et squelette ne sont pas touchés, mais ils peuvent subir des déformations secondaires liées à la croissance.

D’origine médullaire

Les lésions médullaires, dues à un traumatisme ou à une maladie de la moelle épinière, provoquent des troubles de la conduction de l’influx nerveux moteur et sensitif. La paralysie des membres est d’autant plus importante que le niveau de l’atteinte de la moelle est élevé.

On distingue la tétraplégie (atteinte des quatre membres) et la paraplégie (atteinte des membres inférieurs) ; des troubles sphinctériens et des troubles de la sensibilité sont caractéristiques de ces lésions. Le spina-bifida est à classer dans cette catégorie.

D’origine neuromusculaire

On retrouve dans cette catégorie plusieurs dizaines de maladies pour la plupart d’origine génétique comme les dystrophies musculaires (myopathies) ou l’amyotrophie spinale infantile. Ce sont des maladies évolutives qui se caractérisent par une perte progressive de la force musculaire et qui entraînent des désordres divers : déformations orthopédiques, difficultés de déglutition, troubles digestifs, insuffisance respiratoire et parfois cardiaque.

D’origine ostéo-articulaire

Cette catégorie comprend des déficiences motrices provoquées par une malformation (absence ou anomalie d’un membre), des lésions rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde), des déviations de la colonne vertébrale (scoliose) ou une anomalie de la formation de l’os (ostéogenèse imparfaite).

Troubles associés

Les difficultés d’apprentissage des enfants et adolescents présentant des troubles des fonctions motrices sont beaucoup plus liées aux troubles associés qu’à l’incapacité physique proprement dite.

Des troubles neuropsychologiques peuvent se révéler en raison d’une lésion très précoce du cerveau (infirmité motrice cérébrale) ou à la suite d’un traumatisme crânien avec une perte des fonctions déjà installées ; ils ne sont jamais la manifestation d’une déficience intellectuelle. Ces difficultés peuvent être par exemple des troubles de la réalisation des gestes (dyspraxies), des troubles visuo-spatiaux, ou des troubles de la maîtrise du langage écrit ou oral.

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