Le Morne Rouge

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Agréable petite ville de 5400 habitants, située à 450m d’altitude au pied du volcan de la Montagne Pelée,  le Morne Rouge est la commune la plus haute de Martinique.

A moins de 5Km, c’est également la commune la plus proche du cratère de la montagne Pelée, volcan dont la dernière éruption remonte à 1929. De là le nom de ses habitants que l’on appelle les “Péléens”.

Et pour continuer dans les records, c’est assurément celle où il pleut le plus.

Joint au relief, ce seul fait explique d’ailleurs bien des particularités de cette région comme vous pourrez le découvrir et notamment l’étonnante beauté des paysages qui cernent la petite ville.

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sitmornerougeComme on le remarque sur la carte, la commune est située par 14°46 de latitude nord et 61°07 de longitude ouest. L’île est en effet située entre le Tropique du Cancer (23°27N) et l’Equateur, autrement dit dans la zone tropicale de l’hémisphère nord.

Une commune rurale

A juger de la ville sur le long terme, on est étonné par l’étonnante stabilité de la population de la commune depuis le XIXe siècle. Elle comprend encore aujourd’hui plus de 5300 habitants.

Non sans mal. Le Morne Rouge est une commune rurale qui a souffert et souffre à l’instar de la quasi totalité des bourgades du nord de la Martinique d‘un exode rural* prononcé. La population a commencé a régresser dès les années 70 pour passer en dessous des 5000 habitants dans les années 80 (4 900 habitants en 1882). Mais la population semble en fait s’être en partie maintenue par le simple mécanisme de l’accroissement naturel*. Aujourd’hui, cette population vieillit en proportion plus importante que dans le reste de l’île même si la jeunesse de la population reste encore d’actualité.

minmartiniquevillesLa carte des villes de la Martinique permet d’avoir une idée des logiques du peuplement de la Martinique.

Exode rural et population active.

Fort de France a drainé une partie de la population active dans sa croissance (l’agglomération de la ville capitale compte près du tiers de la population de l’île: 135 000 habitants pour 382 000 pour l’île entière). Ainsi, 40% de la population active du Morne Rouge travaille ailleurs que dans la commune. Il est cependant à noter que le restant, 60 %, desquels il est plus juste de retrancher un taux de chômage de 25%, soit 35% de la population, travaille localement.

On observe ainsi une grande proportion d’agriculteurs et d’agricultrices dans un cadre familial œuvrant souvent pour une production essentielle: l’agriculture vivrière*.

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Le plan du Morne Rouge

La commune du Morne Rouge s’est formée autour d’une église et d’une simple rue centrale. Il s’agit donc bien à l’origine d’un village-rue dont le développement est étroitement lié à celui des voies de communication qui le relient d’une part à St Pierre et d’autre part à Fort de France. Le Morne Rouge constitue donc un carrefour entre le nord atlantique, le littoral caraïbe et Fort de France. De là la logique d’expansion nord-sud qui est demeurée en dépit des efforts des autorités pour tenter de favoriser un développement est-ouest de l’urbanisation. On observe un centre resserré autour de l’église tandis qu’au nord et au sud s’étendent déjà des lotissements et des logements sociaux, quelque peu excentrés.

Lexique
*exode rural: tendance des populations vivant en milieu rural (la campagne) à venir habiter et travailler dans les grandes villes, en l’occurence ici Fort de France, le Morne Rouge étant considéré comme une commune rurale.
*accroissement naturel: augmentation de la population qui se produit lorsque le taux de natalité est supérieur au taux de mortalité. On ne tient donc pas compte de l’immigration (l’arrivée d’étrangers au sein de la population.)
*agriculture vivrière: agriculture qui consiste à produire pour la subsistance d’une population . Elle n’obéit donc pas une logique commerciale d’exportation.