Les calcaires aquitaniens de Macabou

Aux alentours de Macabou (commune du Vauclin) affleurent des calcaires d’age miocène. En bord de mer, ce sont des tuffites à Lepidocyclina, des foraminifères . Les Lépidocyclines sont des foraminifères pluriloculaires. Ils vivent dans les mers chaudes et peu profondes. On trouve également des fragments d’oursins ou de mollusques. Nous vous proposons des photos des fossiles rencontrés dans les sédiments de Macabou.

Ce site est très restreint, aussi est-il recommandé d’éviter tout ramassage.

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Photos : Josiane Pain

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Calcaires à Lepidocyclina du bord au niveau du lotissement.Ce sont des foraminifères pluriloculaires. Ils vivent dans les mers chaudes et peu profondes. Notez le fragment de test d’oursin, proche d’oursins irréguliers type Meoma ventricosa. Oursin qui s’enfouit dans le sable, le jour. Ces sédiments appartiennent à l’aquitanien supérieur, burdigalien (-20 Ma environ).

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Calcaires à Lepidocyclina du bord au niveau du lotissement.
A côté de ces foraminifères, il n’est pas rare de rencontrer des fragments d’oursins ou de mollusques. Ici, des débris d’oursin crayon (Eucidaris tribuloides).

Calcaires à Lepidocyclina et débris de coquilles de mollusques, bord de mer, au niveau du lotissement.

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Calcaires à Lepidocyclina, falaise à strates, plage après le lotissement. Présence également d’une épine d’oursin type oursin crayon (Eucidaris tribuloides).

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Calcaires à Lepidocyclina, falaise à strates et plage. En remontant vers le Cul de Sac de Paquemar. On a des dépôts stratifiés de faibles épaisseurs. Ils contiennent des Foraminifères du genre Lepidocyclina et des débris de Mollusques ou d’Echinodermes.

Strates faiblement inclinées de calcaires à Lepidocyclina, plage du lotissement.

Figures “ripple mark“. Ce sont des rides allongées à peu près parallèles. En arrière, la mer calme et les sédiments fins favorisent un peuplement de phanérogames marines (ici Thalassia testudinum). Thalassia testudinum et Syringodium filiforme sont les plus communes des 5 phanérogames marines de la région Caraïbe.

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Erosion des blocs calcaires (madrépores). Ces formations calcaires sont formées de madrépores. Elles subissent l’action de la mer et sont fortement érodées.

Coraux fossiles . Les coraux (Scléractinaires) sont constitués de colonies de polypes. Ces derniers appartiennent au phylum des Cnidaires.Dans une colonie corallienne, seule la “couche superficielle” est vivante. Le polype construit une logette calcaire, il élève en permance cette loge. Il se détache du fond et construit un nouveau plancher sur lequel il se fixe.

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Coraux fossiles : galet en corail recristallisé. Le polype construit une logette calcaire.Cette loge est consolidée par des lames calcaires disposées en rayon, ce sont les septes. Le nombre de septes est égal à 6 ou à un multiple de 6.

 

Carte de l'itinéraire
Promenade géologique à Macabou

Arrêt 1 :

Quelques kilomètres après le Vauclin, prendre la route carrossable de Petit Macabou. A quelques mètres du croisement, des tufs calcaires affleurent. Ce sont des grès contenant des éléments volcaniques. Ils sont creusés de rigoles.Ces formes d’érosion sont appelées des lapiez. Ces formations résultent de la dissolution de la roche par l’eau chargée de dioxyde de carbone.

Reprendre la route jusqu’à l’entrée de la plage de Petit Macabou fermée par une barrière. Juste avant cette barrière, une route à gauche permet d’atteindre un parking proche de la côte. Cette petite randonnée géologique commence au début de la plage de Petit Macabou.

Arrêt 2 :

La plage fait place à une petite falaise (1 m à 1,50 m au dessus du niveau de la mer). Il s’agit d’un calcaire clair, dur, creusé de petites alvéoles bordées d’aspérités. Ces formes d’érosion portent le mon de “roches à ravets”, nom local, lié probablement au fait que des insectes peuvent s’y cacher. La formation de ces figures d’érosion est liée à l’action des embruns.

Avant une petite jetée en pierre, un talus qui surplombe la petite plage permet de voir la roche qui affleure sous le calcaire dur. Il s’agit d’un calcaire blanc assez pulvérulent contenant des éléments volcaniques.

Arrêt 3 :

Après la jetée, reprendre la petite falaise, le calcaire est massif et dur. L’observation attentive permet d’y distinguer des débris d’oursins, de coraux de tailles variables, coquilles brisées où l’on peut reconnaître des mollusques bivalves.

Arrêt 4 :

Débris d'oursin
Débris d’oursin

Un peu plus loin, avant que ne s’interrompe cette petite falaise, le calcaire montre des formes lenticulaires agglomérées. Il s’agit des tests de foraminifères : les Lépidocyclines. Les foraminifères sont des protozoaires marins. Ils s’entourent d’une “coquille” (le test). Ces grands foraminifères (0,5 cm de diamètre) sont datés de l’Aquitanien (-22 M.A environ).

Les Lépidocyclines sont associées à des débris d’oursins, de bivalves et d’éléments volcaniques.

Un peu plus loin, une petite ravine laisse voir une argile grise. On peut y apercevoir en creusant, du gypse. Les cristaux, de tailles modestes sont rares, aussi est-il recommandé d’en éviter la récolte. Le gypse proviendrait de l’assèchement brutal d’une petite lagune.

Arrêt 5 :

En continuant vers le cul de sac de Paquemar, les bancs de calcaires blancs (2 m d’épaisseur environ) sont légèrement inclinés vers le NW. Ce sont de tufs qui contiennent des Lépidocyclines.

Tufs à Lépidocyclines
Tufs à Lépidocyclines

Arrêt 6 :

Le talus montre le complexe de base,  socle volcanique, constitué d’un conglomérat sombre.

Ressources complémentaires

A proximité:

Date de création : 11/01/2009
Dernière modification : 17/05/2009

Contributeurs: J.MAHIEU/ S. ELY-MARIUS