Le jeudi 20 février, les élèves de Terminale GO, TPTGT et TTEB ont participé à un atelier interactif au CDI, animé par Mme Sand, professeure d’anglais, et Mme Lavril, professeure documentaliste. L’objectif : réfléchir ensemble aux bons usages des réseaux sociaux et aux dangers du cyberharcèlement.
Réseaux sociaux : liberté ou danger ?
Les élèves ont échangé sur leurs pratiques numériques. TikTok et Instagram sont les plateformes les plus utilisées, notamment pour leur contenu infini et la possibilité de scroller sans limite. Certains ont souligné l’importance de faire attention à ce que l’on publie, tandis que d’autres pensent que « les victimes de harcèlement en ligne sont parfois responsables, car elles postent n’importe quoi ».
L’atelier a permis de remettre en question certaines idées reçues :
- « C’ est juste des mots, ça ne fait pas mal. »
- « Ce qui se passe en ligne reste en ligne. »
- « Les harceleurs sont toujours des inconnus. »
- « Si on éteint son téléphone ça s’ arrête ».
Cyberharcèlement : des impacts bien réels
Les élèves ont pu prendre conscience des conséquences réelles du cyberharcèlement : dépression, isolement, tentatives de suicide.
Nous avons analysé une vidéo sur Ebony Cham, candidate de la Star Academy 2024, victime de cyberharcèlement. Cette séquence a marqué les élèves, qui ont évoqué d’autres cas récents :
- Miss France 2025, cible d’insultes et de menaces en ligne à cause de son âge, de ses origines et de sa couleur de peau.
- Cecilia Haddad, victime de catfishing. Pensant échanger avec Brad Pitt, elle lui a envoyé de l’argent avant de découvrir l’arnaque. Pire encore, lorsqu’elle a dénoncé la situation, elle a été harcelée sur les réseaux sociaux.
- Léo, un collégien passionné de danse, harcelé en ligne et à l’école en raison de son choix artistique. À force de moqueries et d’insultes, il a fini par penser « C’est de ma faute », illustrant l’impact psychologique du harcèlement.
- Lindsay, 13 ans, victime de cyberharcèlement. Des insultes répétées, des vidéos humiliantes mises en ligne, un harcèlement qui s’est intensifié… jusqu’à son suicide en mai 2023. Un drame qui montre que les mots peuvent tuer.
Ces histoires ont suscité des réactions fortes parmi les élèves : « Ce genre d’histoire peut détruire une vie », « Ça peut mener à la dépression, voire pire ». Ils ont souligné l’importance de ne pas rester seul et d’en parler lorsqu’on est confronté au harcèlement en ligne.
Comment réagir face au cyberharcèlement ?
Nous avons introduit plusieurs notions clés en anglais :
- Fake news = fausse information
- Cyberbullying = cyberharcèlement
- Catfishing = usurpation d’identité en ligne
- Revenge porn = diffusion de contenus intimes sans consentement
À travers un débat, les élèves ont identifié trois rôles clés :
- La victime, qui subit les attaques.
- Le cyberharceleur, qui insulte, menace ou ridiculise en ligne
- Les témoins, qui peuvent choisir d’agir… ou de se taire.
Plusieurs solutions ont émergé : bloquer, signaler, en parler à un adulte, ne pas relayer les contenus haineux. Certains ont insisté sur le rôle des témoins : « Si on ne dit rien, …on cautionne ».
Un rappel : le cyberharcèlement est puni par la loi
Les élèves ont découvert que le cyberharcèlement est un délit puni par la loi. Il peut entraîner jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 € d’amende (peines aggravées si la victime est mineure).
Victime ou témoin doivent composer le 3018, le numéro national d’aide aux victimes de cyberharcèlement. Un geste simple peut tout changer.
Un atelier dynamique et engageant
Grâce à l’approche interactive et aux échanges spontanés, les élèves ont pris conscience que chacun a un rôle à jouer pour un Internet plus sûr et respectueux.
Et toi, comment réagis-tu face au cyberharcèlement ?