Culture typique de la Caraïbe, l’ananas est un fruit qui aurait été vu en Guadeloupe au moment de l’arrivée de Christophe Colomb en 1493. En fait, aujourd’hui la plupart des variétés viennent d’Amérique du Sud et grâce au CIRAD, la Martinique possède une grande collection de variétés d’ananas.
La culture de l’ananas s’est souvent développée sur des sols relativement hauts. Ce qui est certain, c’est que l’on ne trouve pas cette culture au Morne Rouge à moins de 400m d’altitude. Elle va d’ailleurs jusqu’à s’étendre aux flancs de la Montagne Pelée. Seul le Morne Rouge comprend d’ailleurs des terrains agricoles jusqu’à plus de 700m d’altitude.
Cette culture bénéficie des planèzes* Sud du volcan riches en cendres volcaniques.
Depuis la fermeture de la SOCOMOR, la grande conserverie du Morne Rouge, l’ananas est une culture en crise. Ce qui a eu un impact sur la manière de produire.
Aujourd’hui l’ananas n’est plus destiné à la conserverie et le producteur ne peut récupérer la partie feuillue du fruit réservée à la production d’un plan. Le fruit est désormais entièrement commercialisé sur les étals ce qui impose une charge de travail supplémentaire à l’agriculteur. La production a considérablement chutée: moins de 4000 tonnes sont produites aujourd’hui par an. La filière représente moins de 500 emplois pour toute l’île avec moins de 200 hectares de terres en culture.
Plusieurs variétés sont produites localement. L’ananas bouteille, le petit ananas Victoria sont produits sur l’île mais l’on trouve surtout l’ananas de Cayenne originaire du Vénézuela.