Le Morne Rouge est une région très boisée. En particulier sur les reliefs, où elle se situe à la lisière du Parc Naturel Régional de la Martinique. Le tiers des expèces d’arbres connu en Martinique se trouve donc dans une forêt de type hygrophile entre 500 et 1000m d’altitude: l’essentiel de ce qui entoure la commune. C’est l’étage tropical supérieur. Il exige plus de 3000mm d’eau par an.
De tous temps, la commune a fait l’objet de défrichements. Un phénomène que l’on peut facilement mettre en évidence sur la carte du terroir de la commune.
Compte tenu des volumes de précipitations, la croissance d’un arbre y est extrêmement rapide. En moins d’un demi-siècle, un arbre peut développer des fûts imposants souvent de plus de 30m.
C’est ainsi qu’au pied de la Montagne Pelée, se développe une des 3 variétés d’acajou, l’acajou étant une famille d’arbres désignés par le terme latin « swietenia », bien représentée dans les Antilles françaises: le mahogany (swietenia macrophylla). Des forêts de mahogany sont entretenues et régulièrement le bois est débité dans une scierie locale. On y développe un marché destiné à l’aménagement intérieur des maisons…
Le Mahogany que l’on utilise est appelé mahogany « petite feuille ». On le reconnaît à un port élégant, très équilibré, à son écorce et à la structure de son tronc qui rappelle celui du chêne européen. Un signe permet de le reconnaître à coup sûr: la présence de fruits, sorte de grosses bogues vertes puis brunes, qui s’ouvrent en cinq « pétales » et libérent des graines ailées.
Cet arbre majestueux, typique de la Caraïbe tire son nom d’une comparaison que faisaient les esclaves noirs de Jamaïque avec un arbre africain. De là le terme anglais « mahagony » qui désigne, de manière plus générale, dans les pays anglophones, l’acajou.
Le bois se prête particulièrement aux travaux d’ébénisterie et de sculpture. Le grain est fin et le bois d’une assez grande densité. De nombreux meubles en Martinique, souvent très communs, sont réalisés en Mahogany. Le bois prend une teinte crépusculaire en veillissant.
Les bois les plus estimés dans les Antilles sont plutôt le poirier pays mais surtout l’acajou rouge et le courbaril, deux bois d’une très grande densité, très durs et très fins.