Dans le cadre d’un projet d’échange avec des élèves du collège PIAGET-MAJORANA situé à Rome, la 4ème5 a travaillé autour du thème du volcan.
Ainsi, en français (Mme LAURENT), ils devaient rédiger une nouvelle fantastique inspirée d’ Arria Marcella, Souvenir de Pompéi (1852) de Théophile Gautier.
Trois élèves de la classe, JOANNES-ELISABETH Swanna,MARIE-ANTOINETTE Janaëlle et SMITH Maëlle, vous proposent leur production :
SAINT-PIERRE, UNE VILLE DISPARUE
En l’an 1902, un mystérieux événement se produisit. Un volcan nommé « La Pelée » entra en éruption. Cette éruption détruisit tout sur son passage. Il ne restait que des ruines de la ville. Plus aucun survivant, plus aucune trace de vie humaine, seulement des restes de cendre, d’os ou d’habits carbonisés.
L’éruption paraissait si soudaine et cette histoire si complexe que de nombreux scientifiques et historiens s’y sont intéressés. Mais n’arrivant pas à réunir assez d’informations pour mieux comprendre ce qui s’était passé, ils en conclurent que ce qui était arrivé avait été normal.
Sauf que …
En 2017, trois jeunes historiennes : Swaggi, Luna et Jana attirées par la mystérieuse histoire de Saint-Pierre décidèrent de se rendre sur les lieux pour enfin percer le mystère qui entoure la nommée « ville disparue ».
« Hé, les filles venez voir ce que j’ai trouvé, cria Luna.
- Mais on dirait une carte qui date de très longtemps, ajouta Jana.
- Les filles, je crois bien que nous avons trouvé une très ancienne carte de la ville de Saint-Pierre, précisa Swaggi d’un ton satisfait. »
Nos jeunes historiennes prirent la décision de se renseigner sur cette carte, elles se rendirent donc à l’office de tourisme de la ville pour voir si elles tenaient bel et bien un indice entre les mains.
« Eh bien, d’après mes archives, cette carte date de 1902, on peut encore voir l’ancien théâtre qui d’ailleurs ne figure plus du tout sur nos cartes actuelles, leur annonça la responsable de l’office.
- Merci beaucoup, répondirent les filles.
- Attendez, il y a quelque chose que je ne comprends pas, dit Jana.
- Quoi donc, demandèrent les autres.
- Que représente cette croix rouge sur ce côté de la carte, dit-elle ?
- Eh bien, je crois que c’est le lieu où se trouve la grotte LSJ mais l’entrée de cette grotte a été bouchée. L’ancien propriétaire de la carte devait y avoir quelque chose donc il l’a cochée.
- Sûrement, dit Luna ».
Les filles entreprirent de reprendre les recherches le lendemain. C’était déjà l’heure de dormir mais quelque chose tracassait encore Swaggi.
« Pourquoi étaient-ce elles qui avaient trouvé cette carte ? Pourquoi cette croix sur la carte ? ».
Mais ce qui l’étonnait encore plus, c’était le nom de la grotte LSJ, comme Luna, Swaggi et Jana.
La nuit était douce, calme, sans aucune brise, pas une étoile à l’horizon, la lune était cachée par les nuages.
Tout à coup, Swaggi vit devant ses yeux une foule immense de personnes habillées en tenue d’époque qui se précipitaient dans un trou qui ressemblait fortement à une entrée de grotte. Elle voulut s’approcher pour voir la scène de plus près mais c’était comme si une force l‘en empêchait. En un instant tout disparut et Swaggi, elle, était allongée par terre, étourdie, ne sachant pas si ce qui lui était arrivé était un rêve ou une réalité qui la dépassait.
Le lendemain matin, Swaggi raconta sa mésaventure nocturne à ses amies.
« Cela devait être un rêve, lui dit Jana.
- Je sais que ce que je vais dire n’est pas très scientifique mais moi je pense que ce sont les âmes disparues des habitants de Saint-Pierre qui veulent nous faire passer un message, annonça Luna.
- Moi, je ne crois pas en tout ça, et puis que pourrait être ce message, demanda Jana ?
- C’est ce que nous devons découvrir, répondit Swaggi très décidée.
- Je pense que ce qui s’est passé hier soir et la croix sur la carte ne sont pas des coïncidences, nous devons aller voir cette fameuse grotte, proposa Luna.
- Mais l’entrée de la grotte est condamnée, renchérit Jana.
- Oui, mais on peut toujours aller voir s’il n’y a pas de traces de fossile, dirent les deux autres filles en chœur ».
Elles se rendirent donc à la grotte …
« Eh bien, les filles, je crois qu’il n’y a rien ici, annonça Luna ».
L’après-midi était lourde, l’ambiance devenait pesante, le soleil ressemblait à une énorme boule de feu près à tomber, les filles continuaient de chercher jusqu’à ce que :
« Au secours les filles, au secours, cria Jana, je tombe, je tombe !
- Où es-tu, où es-tu ? demandèrent Luna et Swaggi.
- Dans la grotte, je tombe, j’ai touché quelque chose et l’entrée de la grotte s’est ouverte, répondit Jana ».
Malheureusement, en essayant de sauver Jana, les trois filles furent emportées dans le gouffre. Quand les trois héroïnes ouvrirent leurs yeux, elles étaient très étonnées de ce qu’elles voyaient. C’était la ville de Saint-Pierre avant l’éruption. Les filles se trouvaient assises sur les marches du grand théâtre de Saint-Pierre. Une dame se tenait debout avec un panier de pistaches à la main.
« Excusez-moi, madame, où sommes-nous, demandèrent les filles.
- Oh, je vois, vous venez d’en haut, vous êtes dans la ville de Saint-Pierre. Tout le monde nous croit disparues, mais pendant toutes ces années nous sommes restées coincées dans cette boucle temporelle, répondit la femme.
- Mais, ce n’est pas possible, protesta Luna.
- Bien sûr que si répondit la femme, quand nous avons appris que la montagne allait exploser, un homme nommé Cyparis a créé une boucle temporelle et nous nous sommes tous réfugiés dedans, sauf lui, il n’a pas eu le temps malheureusement.
- Mais, mais, et nous, que va-t-il nous arriver ? demanda Jana.
- Eh bien, vous pouvez vous échapper par l’escalier de droite, seulement si vous promettez de ne rien dire, dit la dame. »
Les filles firent ce que la femme leur avait dit. Elles étaient allongées sur leur lit, quand elles se réveillèrent mais aucune n’osait parler de ce qui leur était arrivé.
« Finalement, il y a des mystères qui doivent rester … mystérieux, déclara Swaggi. »