Constant le Ray est né le le 13 février 1878 à Muzillac, en Bretagne.
En1911 il est nommé instituteur à la Martinique. Il occupe plusieurs postes en divers lieux de l’île avant de s’établir en 1920 au Vert-Pré. Il y passera le restant de sa vie, transformant profondément ce hameau de la commune du Robert.
A son arrivée, le Vert-Pré était un bourg replié sur les hauteurs et particulièrement mal famé. Les crimes y étaient fréquents, et le taux de scolarisation très bas. L’école comprenaient 105 élèves répartis en deux classes. Les enfants étaient appelés à travailler auprès de leurs parents dès l’âge de 10 ans.
A force de persuasion, Constant le Ray convainquit les parents de l’importance d’instruire leurs enfants. Chaque année, il réussit à faire obtenir le fameux Certificat d’études à plusieurs enfants du hameau. Ceci ne fit qu’encourager les parents à scolariser leurs enfants. Quinze ans plus tard, à sa mise en retraite, l’école comptait 425 élèves et 7 classes.
En parallèle de ses activités d’instituteur, Constant le Ray s’est beaucoup investi au niveau politique, citoyen et religieux pour le Vert-Pré.
Il travailla sans relâche au développement de ce bourg, organisant quêtes, manifestations publiques et intéressant à son œuvre maires, conseillers généraux, notabilités de passage1 (dont Franklin Roosevelt en 1946 qui déclara: « le paradis terrestre est au Vert-Pré »), gouverneurs de l’île etc…. Il obtient l’électrification et l’asphaltage des rues, la distribution d’eau potable, la construction d’un cimetière, l’établissement d’un dispensaire, la création d’un bureau d’état civil, d’une cantine scolaire… Suite à cela, une boulangerie, une boucherie, un magasin de tissu et quelque épiceries ouvrirent leurs portes dans le bourg. Un bus fit désormais le service des passagers entre le Vert-Pré et Fort de France.
Enfin, avec l’aide de ses élèves et des paroissiens, il érigea l’église du Vert-Pré.
Constant Le Ray souhaitait que le Vert-Pré deviennent une commune à part entière. Il ne put aboutir à ses fins sur ce projet qui demeura son grand regret.
Constant LE RAY, qui se définissait comme un « breton créolisé » est mort accidentellement en 1957 dans son jardin.
En 1978, le collège du Vert-Pré a pris le nom de Constant LE RAY en son honneur.
1Franklin Roosevelt 1946; Jacques Chirac, 1975; Valery Giscard d’Estaing, 1980; Lionel Jospin, 1990
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Texte réalisé en février 2011 suite à un entretien avec Mme SAINTE CROIX par des élèves de 5ème: RAVIER Michelle-Ange, LABONNE Lucas, CELAMEN Séverine, SURIAM Arthur avec Mme JUSTON (documentaliste).