Photographies: du banal à l’artistique

Travail sur le portrait par les élèves de l’accompagnement éducatif

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Architecture Moderniste: Autres architectures à Fort de France

Ancien Crédit Martiniquais (BRED)

Fondé en 1921, est livré en 1937 dans une premièremouture d’architecture moderniste.

Construit par l’entreprise DANTIN associée à VALIDE ingénieur.

 

Architecture classique de la première époque du modernisme. La rigueur de la façade symétrique, quelque peu hiératique avec son fronton néoclassique et ses doubles colonnes antiquisant, est assouplie parles arrondis des murs aux angles et à l’entrée.

Les arrondis : références à l’art déco

  • 1947 : Agrandissement. Les doubles colonnes et le fronton néoclassique sont ainsi conservés.
  • 1953 (ou 57 ?) : agrandissement qui modifie complètement la physionomie. C’est une architecture typique de l’évolution du modernisme dans les années 50. Les références antiquisantes ont disparues. C’est maintenant une architecture plus dynamique. Les lignes de force des horizontales donnent vigueur et fluidité à un bâtiment qui reste toujours dans un état d’esprit « américain », avec un style très libre, presque ludique. Deux fanions flottaient alors en haut de deux mats le long de la « tour » formant angle, tel un château moderne..

Ces trois importantes transformations se succèdent à des échéances rapprochées. Elles illustrent le dynamisme économique de l’époque, en Martinique.

  • 1980 : transformation radicale qui masque entièrement les anciennes façades. Des panneaux de verre fumés et colorés, recomposent un parallélépipède brut et lisse, niant l’héritage moderniste.
  • 2003 : retour à l’architecture moderniste (Architecte Yves Tanguy). La BRED Martinique dégage la restauration du bâtiment de 1953 resté intact sous le mur rideau des panneaux de verre. L’esprit festif de l’époque est restitué et les fanions volent à nouveau dans l’alizé martiniquais. Cette restauration est une exception. Elle consacre à la fois l’intérêt de conserver les témoins du passé et  l’architecture du modernisme à travers une très belle réalisation.

HOTEL IMPERATRICE, rue de la Liberté

Réalisé en 1955. Il a été imaginé pour une grande part par son propriétaire le pharmacienCharles GLAUDON.

 

C’est un joyau d’une des variantes du modernisme connue sous le nom de style paquebot.

 

  • 1947 : première tranche de la construction ( la pharmacie). Elle est sur le modèle des drugstores américains. L’implantation est choisie pour être au plus proche du terminal des autobus, sur la savane.
  • 1955 : Réalisation de l’Hôtel , inauguré en février 1956.

La conception du bâtiment est l’oeuvre de M. GLAUDON, qui se fait conseiller et « encadrer » par ses amis ingénieurs Valide et Dantin. L’entreprise est celle de M. Lagrancourt. Il sera également aidé par un jeune architecte, Marcel CIDALISE-MONTAISE, qui signera là son premier plan.

 

L’architecture du bâtiment est d’un modernisme « balnéaire » à l’américaine, tel qu’on en trouve en Floride. Le bâtiment comporte cinq étages, avec des dégradés de volume tout à fait réussi. A l’origine, le dernier étage est aménagé en penthouse, à l’américaine… Les plans horizontaux que soulignent les balcons filant sur les trois côtés libres du bâtiment, structurent la façade avec vigueur et élégance. Ces balcons sont, bien sur, pourvus des rambardes tubulaires, bastingages terrestres, emblèmes du style paquebot. Au rez-de-chaussée, la salle de restaurant est très largement ouverte sur la rue. Les forts piliers restituent au bâtiment une silhouette sur pilotis.

Le nom de l’Impératrice a été choisi pour flatter la clientèle américaine.

En haut du bâtiment, le penthouse du quatrième étage a été transformé avec des extensions sur les terrasses en matériaux légers. Luxueusement aménagé, avec de nombreux éléments de mobiliers et de décor de béton, il donnait sur une galerie semi couverte, composant alors sous le ciel, un petit coin de paradis tropical.

Plusieurs vues du quatrième étage et de l’ambiance qui y règne. Remarquez le soin apporté à l’exécution des rambardes et des mosaïques. Le bassin a été reconverti en bac à fleur et la structure légère a été rajoutée pour se protéger de l’ardeur du soleil et de la violence des pluies.

Caisse Générale de la Sécurité Sociale, Jardin Desclieux (CGSS)

 

1954 à 1956 : construction due aux architectes Henri Madelain (qui a été architecte départemental à la Martinique), Claude Meyer-Lévy (l’architecte de l’élégant Pavillon du Yachting à l’exposition internationale de 1937, Paris) et Louis Caillat. Georges Remy (l’architecte de la mairie de Rivière Salée) collaborera à un premier projet, en 1951

Cette architecture se signale par l’importance donnée aux parois perméables à l’air où les façades sont composées dans leur quasi-totalité de brise soleil métalliques, sorte de jalousies verticales et orientables.

A l’origine l’entrée et une partie des parois comportaient des claustras délicats formés de cube de ciment agencés en un dessin très dynamique. Ces claustras ont disparus et remplacés par des parois pleines.

A l’intérieur, un grand espace vide central était préservé, entouré d’une galerie d’étage rappelant des dispositions utilisées par Franck Lloyd Wright.

Un escalier exceptionnel, donnant sur cet espace vide, conduisait au premier étage. Cet escalier sur lequel a travaillé Louis Caillat et l’ingénieur en béton armé Albert Delaval, est une forme hélicoïdale sans appui intermédiaire. La rampe en spirale ne comporte aucune liaison avec les marches. L’ensemble est un morceau de bravoure remarquable, avec des difficultés de réalisation particulièrement délicates, qui a malheureusement été quasiment occulté dans la modernisation de 2001.

Cependant la particularité la plus étonnante est l’existence d’une fresque, reproduction d’une toile de Fernand Léger, sur un des murs extérieurs. Le tableau intitulé Composition aux dominos, datée de 1947, ne semble pas avoir été composé ou adapté pour ce bâtiment compte tenu du fait que Fernand Leger, qui a réalisé plusieurs collaborations avec des architectes (notamment Charlotte Perriand), n’a pas laissé trace d’un tel projet.

Peut-être cette composition dont le thème est assurément antillais, a-t-elle été « introduite » en Martinique par l’intermédiaire de Louise Leiris, la femme de l’écrivain, dont on connaît les relations avec un certain nombre de personnalités martiniquaises (Cesaire, Rose-Rosette) et qui a possédé dans sa galerie de peinture parisienne une variante de cette toile de Fernand Leger

Chapelle Bethléem, place Nardal

 

La chapelle Bethléem date de 1960. Elle est l’oeuvre de Maurice de Lavigne Sainte Suzanne.

 

Ce très beau bâtiment est malheureusement extrêmement desservi par un environnement chaotique. Mais pour qui prend la peine de la regarder, c’est cependant une très belle réalisation. Le toit en pente et la façade bleu vif laisserait penser qu’il s’agit d’un bâtiment post-moderne. Mais à y regarder de plus près, tout ici relève d’une démarche moderniste.

 

Les motifs réguliers sur la façade du boulevard à la palette de couleurs primaires, l’opposition non maniériste des matériaux entre façade et ce même mur en sont des marques sans ambiguïtés.

 

Lorsqu’on entre à l’intérieur dans ce bâtiment – qui se révèle de grande dimension – le jeu des lumières est d’un registre parfaitement moderne. Il s’agit, en fait, d’une réalisation très en avance sur son temps qui préfigure, dès 1960, la future évolution post-moderne, confirmant par là même les qualités de premier plan de de Lavigne

 

La Maison des Syndicats, Bd Général de Gaulle

La Maison des Syndicats est due à l’architecte Marcel SALASC (1885 – 1966), architecte qui effectué la moitié de sa vie professionnelle en Martinique.

Elle date de 1948.

Elle a été financée sur le Fonds Social créé au lendemain de la guerre et par une souscription publique.

 

C’est un bâtiment exceptionnel d’une composition constituée entièrement de formes circulaires.

 

Oeuvre totale, tout y a été étudié avec une rare attention.

D’un plan radical et audacieux, l’immeuble ne comporte aucun mur plan. Une composition radiale répartit l’ensemble des volumes autour d’un patio circulaire.

La façade est composée de trois cylindres, le hall et son grand parvis relie les deux principales salles latérales. Des travaux de réfection complète du bâtiment ont été effectués en 2003/2004 et ont permis de conserver l’essentiel de l’originalité du bâtiment.

Immeuble MERLANDE, rue Schoelcher

Au printemps, habile contremarque de son modèle parisien est le premier “grand magasin” de la Martinique. Ildate d’avant 1933, peut-être 1931, et a été construit pour M. Merlande, « béké France ».

 

D’architecture art-déco, il possède quelques réminiscences orientalistes. Le bâtiment a été occupé à ses débuts par le consulat des Etats-Unis.

 

Comme tous bâtiments art-déco, la façade comporte nombre de détails charmants et précieux. Des ouvertures octogonales aux mosaïques, en passant par les motifs des bas reliefs en béton, l’examen de la façade révèle toujours un nouveau détail.

Cette mosaïque est unique en Martinique.

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Autres architectures à Fort de France – Galerie Photos

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Le Lycée Schoelcher Photos – Dessins

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Atelier DP3: Lycée Schoelcher, Forme et Fonction

Architecture : Lycée Schœlcher

Pour faire un bâtiment il faut le faire correctement : prendre conscience des contraintes ainsi que des règles à respecter. On ne peut se permettre de faire les mêmes plans pour toutes les constructions  car elles n’ont pas les mêmes fonctions.

Un lycée doit permettre un certain confort pour les élèves et les professeurs. Il doit permettre aux élèves de manger sur place. Il se doit d’un minimum de sécurité (extincteur obligatoire dans toutes les salles etc…) Il doit aussi être un lieu d’enseignement pour que les élèves accèdent au savoir dans les meilleures conditions :  tableaux obligatoires dans les salles.

D. K.

Plan du lycée Schoelcher

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