Le modèle SAMR
Le modèle SAMR (Substitution, Augmentation, Modification, Redéfinition) est élaboré par Ruben Puentedura, chercheur américain et expert des questions en termes d’éducation et de transformations apportées par les technologies de l’information.
- Substitution
La technologie est utilisée pour effectuer la même tâche qu’avant.
Exemple : L’élève utilise un traitement de texte au lieu d’un crayon pour écrire un texte.
Positionnement : Dans ce cas, aucun changement fonctionnel dans l’enseignement ou l’apprentissage. Il peut y avoir des moments où ce niveau de travail est approprié, car il n’y a pas de gain réel à tirer de la technologie. Il s’agit de décider de l’utilisation de la technologie sur la base d’autres avantages possibles. Cette zone a tendance à être centrée sur l’enseignant, où celui-ci guide tous les aspects d’une leçon.
- Augmentation
L’informatique propose un outil plus efficace pour effectuer des tâches courantes.
Exemple : L’enseignant crée une évaluation formative sur Google Drive ou Socrative et il demande aux élèves d’y répondre en ligne.
Positionnement : Il y a un certain avantage fonctionnel puisque l’évaluation est en ligne. Les élèves et l’enseignant peuvent obtenir une rétroaction presqu’immédiate. Ce niveau d’intégration entraîne un certain déplacement de l’enseignant vers l’élève. L’impact de la rétroaction immédiate est que les élèves peuvent commencer à s’engager davantage dans leur apprentissage.
- Modification
Il s’agit de la première étape qui mène vers une transformation de la salle de classe. Les tâches scolaires ordinaires sont réalisées grâce à la technologie.
Exemple : Les élèves sont invités à rédiger une dissertation sur le thème « Mes croyances sont… ». Ce travail se fait sur Google Drive et l’enseignant a accès aux travaux en cours d’écriture. L’élève doit réaliser un enregistrement audio de l’essai en y ajoutant une musique libre de droits. L’enregistrement sera joué devant un vrai public (élèves, enseignants, parents).
Positionnement : Il y a changement fonctionnel significatif dans la salle de classe. Alors que tous les élèves acquièrent des compétences d’écriture similaires, la réalité d’un vrai public donne à chacun un intérêt personnel dans la qualité du travail. La technologie est nécessaire dans cette classe puisque celle-ci permet l’évaluation par les pairs et l’enseignant, elle facilite la réécriture et elle permet l’enregistrement audio. De plus en plus, les questions sur le processus d’écriture viennent des élèves eux-mêmes.
- Redéfinition
La technologie informatique permet de nouvelles tâches qui étaient impossibles auparavant.
Exemples : Un enseignant demande aux élèves de créer un documentaire vidéo répondant à une question essentielle liée à des concepts importants du cours. Des équipes d’élèves prennent en charge différents aspects de la question et collaborent pour créer un produit final. Les équipes doivent communiquer avec des sources externes d’information et la vidéo sera publiée sur le blogue de l’école.
Positionnement : À cette étape, les tâches scolaires communes et la technologie n’existent pas comme une finalité, mais comme un soutien pour centrer l’élève vers son apprentissage. Les élèves apprennent le contenu et les compétences à l’appui des concepts importants, car ils poursuivent le défi de créer une vidéo de qualité professionnelle. La collaboration devient nécessaire et la technologie permet que ces communications se produisent. Les questions et les discussions sont de plus en plus gérées par les élèves.