Vingt-quatre heures après le grand départ, la Transat Scolaire Virtuelle entre dans sa première phase stratégique majeure : l’approche de la dorsale anticyclonique. La flotte, très groupée au départ, s’est progressivement étirée avec un choix affirmé pour une route plein nord. Les écarts commencent déjà à se dessiner entre les bateaux positionnés à l’ouest et ceux restés plus à l’est.
Cap au nord… mais vents en déclin
Pour l’instant, vous profitez encore des alizés, réguliers et porteurs. Mais plus vous remontez vers la dorsale, plus ces vents vont s’affaiblir. La zone de transition s’annonce délicate, et l’enjeu est clair : limiter au maximum le temps passé dans les calmes.

Comprendre la mécanique de l’anticyclone
Petit rappel utile : dans l’hémisphère nord, les vents tournent dans le sens horaire autour d’un anticyclone. En arrivant par le sud, le vent arrive donc par tribord — ce qui fait naturellement dériver la trajectoire vers la droite à angle au vent constant.
C’est là que se joue le premier “piège” de cette transat : changer d’amure trop tôt.
Empanner prématurément augmente le temps passé dans la zone sans vent. L’objectif, au contraire, est de prolonger le plus possible ce bord tribord, même si la trajectoire semble moins directe. La trajectoire idéale, symbolisée par une courbe en “aile de mouette”, permet de traverser efficacement la dorsale avant l’empannage décisif.

Est ou Ouest : deux stratégies, un même compromis
Les écarts latéraux observés ce vendredi montrent déjà deux philosophies distinctes :
- À l’ouest, on rallonge un peu la route, mais on espère toucher plus tôt les dépressions qui propulseront la flotte vers l’Europe.
- À l’est, on coupe plus court, avec l’objectif d’atteindre plus rapidement la sortie de dorsale… tout en acceptant d’accrocher les dépressions un peu plus tard.
Aucun choix n’est mauvais : tout est question de compromis entre vitesse, angle et timing météo.
Dimanche : aux portes des dépressions
D’ici dimanche 16, à 10h, la majorité d’entre vous aura franchi la première dorsale et sera en train de sortir de la seconde. Le front stationnaire présent en début de course devrait s’être désagrégé, permettant à la dorsale de s’étendre largement.
Au bout de cette zone de vents faibles, c’est un tout autre décor qui vous attend : l’entrée dans le système dépressionnaire. Là où les vitesses s’envolent… et où les choix tactiques deviennent encore plus cruciaux.
