LE PRINTEMPS DES POÈTES AU COLLEGE : « QUAND LA MER APAISE LE BRUIT DU QUOTIDIEN »

Le CDI s’est transformé en une véritable crique littéraire où l’on pourrait presque sentir l’odeur des embruns et entendre le chant des frégates. Dans le cadre du Printemps des Poètes, les élèves de 5ème (G1/2) et 5ème (G3/4) de Mme LABEAU ont embarqué pour un voyage poétique mêlant deux univers sensoriels : celui de la mer et celui du bruit.
Une immersion sensorielle inoubliable
Dans le cadre de la politique de l’établissement visant à éduquer à la qualité sonore, les élèves ont expérimenté une transformation magique : apprendre à métamorphoser les nuisances auditives en paysages marins. La poésie est ainsi apparue comme un moyen privilégié pour réenchanter notre rapport au son, transformant les décibels en émotions
Les bruits de couloirs, les portes qui claquent, les pas précipités, sont devenus matière première pour évoquer le clapotis des vagues sur les rochers ou le gémissement des cordages dans la brise. Pour éveiller leur inspiration, ils ont appris à faire surgir la mer du bruit quotidien. Peu à peu, l’agitation de la cour se transformait en ronde des vagues, apportant une sérénité nouvelle. Leurs mots, tantôt doux comme une marée montante, tantôt fougueux comme une tempête, ont capturé cette alchimie entre bruit et silence, entre réalité et rêverie.
Le CDI, port d’attache des émotions
Le temps de l’exposition des textes, on découvre un CDI baigné dans une atmosphère maritime unique. Les visiteurs peuvent y découvrir des textes calligraphiés sur des vagues de papier, des collages où se mêlent coquillages et onomatopées.
Des vagues de sens
Ce projet a montré que la poésie n’est pas qu’un exercice scolaire et que la création artistique peut servir une cause éducative.: c’est une invitation au voyage, une manière de transformer l’ordinaire en extraordinaire. Les élèves, tour à tour matelots et capitaines de leurs mots, ont appris que l’on peut toujours trouver la mer dans le bruit du monde.
Mme LABEAU précise qu’« Écrire la mer dans le bruit, c’était comme trouver un trésor sous le vacarme ». Une belle métaphore pour ce travail à la croisée de l’écologie sonore et de l’expression poétique.