Biographie

Lamentinois…

Il naît à Bezaudin, Sainte-Marie le 21 septembre 1928, jour de la Saint Mathieu. Il passe son enfance au Lamentin et, reçu à l’examen des bourses, en 1939, il entre au Lycée Schoelcher où il est interne jusqu’à son baccalauréat. En 1946, il part à Paris pour étudier la philosophie et l’ethnologie.

Ecrivain…

Il écrit dans la revue « Les Lettres Nouvelles » et obtient le prix Renaudot pour le roman « La Lézarde » en 1958.

Poésie, pièces de théâtre, romans, essais se succéderont.

Militant…

Dès son arrivée à Paris, il participe à la Société Africaine de Culture.

En 1960, fondateur avec Paul Niger du Front Antillo-Guyanais pour l’Autonomie, il milite contre le système colonial et le gouvernement français l’assigne à résidence en France métropolitaine.

Il devient vice-président du Parlement International des Ecrivains (1994), organisme dont le but est de défendre la liberté de création et qui pour ce faire, a instauré un réseau de Villes Refuges pour les intellectuels menacés.

Enseignant…

Il revient en Martinique en 1965 et enseigne la littérature au lycée de jeunes filles de Bellevue. L’année suivante, il fonde l’Institut Martiniquais d’Etudes, école privée aux méthodes innovantes pour des jeunes en difficulté. En 1989, il est professeur à l’Université d’Etat de Louisiane et actuellement enseigne le français à la City University of New York (CUNY).

Philosophe, Citoyen du Monde…
Il fonde une revue de sciences humaines ACOMA qui paraît de 1971 à 1973.

Directeur du Courrier de l’UNESCO de 1982 à 1988, il approfondit sa réflexion sur le métissage culturel.

Il invente le terme de créolisation pour formaliser l’idée des relations entre les cultures.

Il était l’inspirateur d’un projet de musée des Arts et des Amériques à l’usine du Lareinty (Lamentin), aujourd’hui abandonné à son grand regret.

Il a fondé en 2005 l’Institut du Tout Monde qui a pour mission de diffuser « l’extraordianire diversité des imaginaires des peuples »(E. GLISSANT).
En janvier 2006, le Président Chirac lui a confié la présidence d’une mission pour créer un Centre national consacré à la traite et à l’esclavage. En mai 2007, Edouard Glissant a rendu son rapport sous forme d’un livre.
Outre sa reflexion sur la place de la mémoire de l’esclavage et sur la lutte à mener encore actuellement  pour lutter contre ce fléau, il y expose des propositions pour l’organisation des différents domaines d’activités de ce futur centre.