Le Centre Georges Pompidou

 

Le Centre Georges Pompidou, d’abord appelé « Centre Beaubourg » a été construit au milieu des années 1970 à un endroit où il n’y avait rien. Quelle est l’histoire de ce site ? Comment a-t-on décidé de construire un tel bâtiment à un tel endroit ?

Au coeur de Paris:

Le bâtiment se situe au coeur de Paris, entre le quartier du Marais, l’île de la Cité et le quartier de Halles. On appelle cet emplacement le plateau Beaubourg. En 1960, c’est un terrain vague qui sert de parking. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.

Un peu de géographie… rivière et marais:

Le nom de Marais, donné au quartier s’étalant à l’est du Centre Pompidou, rappelle le site naturel et ses terres marécageuses régulièrement inondées par la Seine. Quelques buttes, suffisamment élevées pour échapper aux crues, et le drainage des marais pour l’agriculture ont permis à l’homme de s’installer ici. Le nom de Beaubourg vient d’ailleurs d’un ancien village, le Beau-Bourg, qui existait au Moyen-Age.

Peu de traces subsistent aujourd’hui du site naturel:

Il a en effet été depuis longtemps conquis et modelé par l’homme. Installée d’abord sur la rive gauche de la Seine, au niveau de la rue Saint-Jacques, la ville de Paris, au fil des siècles, s’est étendue de tous côtés. Sa croissance a été peu maîtrisée et dans le courant du XIXe siècle il apparaît nécessaire d’y « mettre de l’ordre », d’améliorer les circulations et de construire des immeubles neufs. Ce sont les « travaux d’Haussmann » Des « îlots insalubres » sont identifiés un peu partout dans la ville. Caractérisées par les mauvaises conditions de vie qui y règnent, ces zones urbaines devront être démolies pour laisser place à de nouvelles constructions plus aérées, disposant de l’eau courante et d’un système d’évacuation des eaux usées.

Historique:

Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou est né de la volonté du Président Georges Pompidou de créer au cœur de Paris une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques voisineraient avec le théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les activités de parole…

Installé au coeur de Paris, dans un bâtiment à l’architecture emblématique du XXe siècle conçue par Renzo Piano et Richard Rogers, le Centre Pompidou a ouvert au public en 1977. Rénové de 1997 à décembre 1999, il a réouvert au public le 1er janvier 2000, en lui offrant des espaces muséaux agrandis, des surfaces d’accueil enrichies. Il est redevenu dès lors l’un des monuments les plus fréquentés de France. Recevant près de 6 millions de visiteurs par an, le Centre Pompidou aura ainsi accueilli, en 30 ans, près de 190 millions de visiteurs.

L’organisation du Centre:

Le Centre Pompidou réunit en un lieu unique l’un des plus importants musées au monde possédant la première collection d’art moderne et contemporain en Europe, une grande bibliothèque de lecture publique disposant de plus de 2000 places de travail, une documentation générale sur l’art du XXe siècle, des salles de cinéma et de spectacles, un institut de recherche musicale, des espaces d’activités éducatives, librairies, un restaurant et un café.

Fidèle à sa vocation interdisciplinaire, et à sa mission principale – donner à connaître l’ensemble des productions de la création du XXe siècle et les prémisses de celle du XXIe – le Centre Pompidou propose annuellement au public dans son bâtiment une trentaine d’expositions ainsi que de nombreuses manifestations – cycles de cinéma de fiction, de documentaires, conférences et colloques, concerts, spectacles de danse, activités pédagogiques – de niveau international, activités dont un grand nombre circule ensuite, tant en France qu’à l’étranger.

L’architecture du bâtiment:

Le projet architectural tel que décrit dans le règlement du concours, devait répondre aux exigences de pluridisciplinarité, de libre circulation et d’ouverture des espaces d’exposition. Ce concours a été remporté par deux jeunes architectes, l’Italien Renzo Piano et le Britannique Richard Rogers en proposant un bâtiment dans l’esprit d’une architecture libertaire caractéristique des années 60. La structure portante et les circulations, la chenille des escalators par exemple, sont rejetées à l’extérieur laissant toute la place aux espaces muséaux et d’activités. Arrimées à l’extérieur sur la façade est, et utilisées comme habillage de la structure, les gaines techniques se détachent en quatre couleurs : le bleu pour l’air, le vert pour les fluides, le jaune pour les gaines électriques et le rouge pour les circulations. La transparence de la façade principale à l’ouest permet d’observer la vie du Centre depuis la piazza, une vaste esplanade voulue par les architectes comme lieu de continuité entre la ville et l’institution.

Le succès que connaît très vite le Centre, un succès imprévu dans son ampleur, a entraîné un vieillissement prématuré des installations. C’est pourquoi, il a été fermé pendant 27 mois, à partir d’octobre 1997, au cours desquels 70 000 m² ont été rénovés et 8 000 m² supplémentaires, dévolus notamment à la présentation des collections, ont pu être dégagés grâce au déménagement des bureaux à l’extérieur du Centre. Ré-ouvert le 1er janvier 2000, le Centre a d’emblée retrouvé le succès, plébiscité par un public témoignant ainsi de son attachement et de son adhésion continue à ce lieu et à son esprit.

Marie-Rose B.

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