Cinéma au LP Lumina Sophie
PARCOURS D’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE
A la découverte de la Rue Cases- Nègres d’Euzhan Palcy par les élèves de la 3PP
Mme MARKOS
Dans le cadre du thème « Se raconter, se représenter » en français portant sur l’enfance créole et du parcours d’éducation artistique et culturelle, les élèves de la 3PP sont « partis » à la découverte du film La Rue cases nègres de la célèbre réalisatrice Euzhan Palcy inspiré du roman autobiographique de Joseph Zobel.
Nous nous sommes plus particulièrement intéressés à la symbolique de la rue dans le roman, que nous avons comparé à un extrait de film et à une chanson de rap des Neg marrons.Le récit de la rue est celui d’une émancipation pour grandir.José doit sortir du groupe, de la « marmaille »et vivre sa vie .Les étapes de sa vie correspondant à des changement de lieux.
Euzhan Palcy une réalisatrice martiniquaise de renommée mondiale
Née au Gros-Morne, en Martinique, en 1956, Euzhan Palcy, désapprouvant la façon dont le peuple noir était représenté au cinéma, décide dès l’âge de 14 ans de devenir réalisatrice.A 19 ans, elle tient une émission hebdomadaire sur la poésie dans une station de télévision locale et a déjà sorti un disque de chansons enfantines qui a connu un certain succès.
L’année suivante, Rue Cases-Nègres, dont le premier scénario avait été rédigé à l’âge de 17 ans et avait reçu les conseils de François Truffaut remporte quatre récompenses à la Mostra de Venise, dont Le Lion d’Argent et le Prix d’interprétation pour Darling Légitimus, la grand-mère du célèbre humoriste Pascal Légitimus, et un César de la meilleure œuvre en 1984.En 1989, appelée par Hollywood, elle adapte Une Saison blanche et sèche, le célèbre roman d’André Brink sur l’apartheid.Le sujet passionne Marlon Brando qui n’a pourtant pas tourné depuis 9 ans.
Euzhan Palcy devient ainsi la première réalisatrice noire à diriger un film hollywoodien.
Des films célèbres
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1974 La Messagère
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1982 L’Atelier du Diable
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1983 Rue Cases-Nègres
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1989 Une Saison blanche et sèche
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1991 Siméon
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2006 Parcours de dissidents
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2007 Les mariés de l’Isle Bourbon
L’adaptation du roman de Joseph Zobel : du roman au film
Euzhan Palcy dit avoir été fidèle au roman de Joseph Zobel, dans lequel elle a découvert, adolescente, une fiction de ce qu’elle vivait tous les jours. Ainsi, l’histoire d’un petit Martiniquais pouvait se révéler intéressante, émouvante, héroïque même. Le film, à la suite du roman, s’attache à montrer comment l’éducation permet de sortir de sa condition. Rue Cases-Nègres nous ramène dans le contexte du gouvernorat de la Martinique lors de l’année scolaire 1930-1931, et navigue entre le bourg de Rivière-Salée et Fort-de-France. Il ne faut cependant pas tout à fait croire Euzhan Palcy sur parole quand elle parle de fidélité, car l’adaptation cinématographique est quasiment toujours contrainte d’éliminer les détails du livre et d’en privilégier la dramaturgie.Par exemple, Monsieur Médouze n’a pas dans le roman le rôle d’éducateur spirituel qu’il a dans le film. La belle scène où il parle du respect de toute vie et exalte la nature est inventée pour le film. Le personnage de Délia, la mère de José, domestique à la ville, a été supprimé. Ainsi M’man Tine se retrouve au centre de la dramaturgie, ce qui renforce notre émotion, la relation entre la grand-mère et son petit-fils y devenant exclusive, et le sacrifice de la vieille femme usée y étant central.
Paroles d’élèves de la 3ième PP
Nashkalina
J’ai aimé quand ils ont tous bu de l’alcool et quand on les a tapés.De plus, j’ai aimé quand José a lancé une pierre dans la maison de la dame qui l’exploitait.
J’ai détesté le moment de l’épisode du cheval, où le père de Léopold voulait agresser José, quand Man Léonce exploitait le héros et qu’il était en retard à l’école à cause d’elle.Enfin, j’ai détesté quand le professeur a accusé José d’avoir triché, parce qu’il était noir.
Aline
J’ai aimé l’épisode où le petit garçon casse la vaisselle de madame Léonce parce qu’il cherchait à se venger, l’épisode où on donne des coups aux enfants qui ont mis le feu au poulailler parce que j’ai trouvé que c’était drôle.
J’ai détesté le moment où l’intendant de l’école de Fort-de-France dit qu’il n’a qu’un quart de bourse, ce qui était injuste puisque sa grand-mère n’était pas riche, le moment où la dame exploite José, l’épisode où le maître l’accuse d’avoir triché.
Louna
J’ai particulièrement apprécié les personnages, par exemple quand Eugène Mona jette son salaire à terre et qu’il ramasse l’argent ensuite, parce qu’il en a besoin.
J’ai détesté quand la grand-mère est morte.
LIEN YOUTUBE
https://youtu.be/I6IwzFNpEKM
Vocabulaire
L’apartheid est le nom donné à la politique de ségrégation raciale conduite en Afrique du Sud par la minorité blanche, à l’encontre de la majorité noire
