A la découverte de
« La Douleur » d’Emmanuel Finkiel
Mme MARKOS
Dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle qui vise à éduquer les élèves au cinéma et en relation avec la séquence d’histoire « La France défaite et occupée, régime de Vichy collaboration, résistance », la 3PP s’est rendue le Jeudi 22 Février au cinéma à Madiana lors de la séance organisée pour les scolaires par Tropiques Atrium. Ce film est une adaptation du roman autobiographique de Marguerite Duras.
Synopsis
Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l’angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.
Distribution
Mélanie Thierry (Marguerite Duras),
Benoit Magimel (Rabier),
Benjamin Biolay (Dionys Mascolo)
Récompenses
Prix du Film D’histoire – Festival International Du Film D’histoire de Pessac (2017)
Prix de La Meilleure Adaptation Littéraire – Festival Le Croisic (2017)
Prix d‘interprétation Féminine – Festival Le Croisic (2017)
Nos impressions
Ce film original à la mise en scène audacieuse nous plonge dans la vie intérieure de la narratrice, l’horreur des camps n’est pas explicitement montrée, mais la lente agonie de Marguerite est mise en relief par son jeu d’actrice, les flous et le dédoublement de sa personnalité. En voyant l’affiche du film représentant l’héroïne les yeux fermés tenant son mari de dos, nous supposons déjà l’intensité de l’émotion qui se dégagera du film. A quatre reprises, Marguerite se regarde téléphoner, ouvrir une porte, se morfondre sur le sofa….Nous nous attendions les élèves et moi, à voir plus de violence, la violence des camps mais c’est une violence plus insoutenable qui nous est montrée.Un film à voir absolument !
Emmanuel Finkiel laisse le dernier mot à Duras : « Je savais qu’il savait, qu’il savait qu’à chaque heure de chaque jour, je le pensais : “Il n’est pas mort au camp de concentration.” »
Site officiel du film
http://www.filmsdulosange.fr/fr/film/239/la-douleur
Bande annonce du film
https://www.youtube.com/watch?v=J6-Y_kErP4s