A la découverte de Tel Père, Tel Fils de Kore-Eda Hirokazu             

Les étudiants de MC SNO se sont rendus au Grand Carbet dans le cadre du Dispositif Lycéens et Apprentis au cinéma en partenariat avec Cadice Ciné Woulé, ces derniers ont assisté à la projection du film Tel Père Tel fils de Kore -Eda Hirokazu avec leur professeur de français Mme MARKOS et la classe de 1MA qui prépare le Prix Jean Renoir.A la suite de cette projection, ils ont dû rédiger une critique du film.

Critique n° 1

J’ai beaucoup aimé le film Tel Père Tel Fils, je vais faire un court résumé afin de faire le lien avec le film. On suit la vie de Ryota et Midori qui sont les parents de Keita, leurs enfants dont Ryota attend énormément de lui, lui-même étant architecte dans une grosse boîte. Un jour l’hôpital les appellent pour leurs annoncer une nouvelle ! Keita n’est pas leur fils biologique, cette tragique nouvelle va bouleverser la vie des protagonistes…

Ce que j’ai aimé malgré tout, c’est quand même la relation que Ryota a avec Keita, il est vrai que Ryota attend énormément de Keita il l’a même inscrit à des cours de piano tout comme lui y était avant, il fait tout son maximum pour que son fils puisse devenir comme lui (un homme riche et talentueux)

En ce qui concerne Midori, son rôle en tant que Mère au foyer me rend un peu triste, on sent qu’elle est écrasée par le métier de son mari qui lui permet justement de ne pas travailler ce qui donne le sentiment qu’elle n’a pas son mot à dire.Malgré ça, elle est très importante dans le développement de Keita, ça n’a pas explicitement été dit mais des 2 on peut conclure facilement qu’elle est celle qui aime le plus Keita. Lorsqu’ils étaient dans le train elle a confié à Keita qu’elle aurait aimer s’enfuir avec lui afin d’éviter que les vrais parents de Keita ne la lui arrachent (ça ne veut pas pour autant dire que Ryota n’aime pas Keita ! Loin de là)

Au fur et à mesure du film on a pu constater la tristesse et le désespoir de Midori et Ryota, les deux essayent de convaincre que Keita est leur vrai fils, le fait qu’ils se voilent la face tous les 2 montre qu’ils ne sont pas encore prêts à accepter cette vérité ce qui nous amène à nous demander s’ils arriveront à aller au delà de ça (SPOIL : oui)

Ce que j’ai un peu moins aimé c’est le manque de tact de la grand-mère, même si elle n’a pas menti elle a dit à Midori que les voisines ne voyaient aucune ressemblance entre Keita et ses parents, et ce dans un moment où Midori était au plus bas… Mais malgré ce manque de tact elle arrive tout de même à compatir à la douleur de Midori cette dernière n’hésitant pas à aller lui faire du thé et à la prendre dans ses bras.

Le parallèle entre Keita et Ryusei (l’autre fils qui a été échangé avec Keita) est un parallèle que j’ai beaucoup apprécié aussi, on remarque l’immense fossé entre les deux éducations, c’est en voyant ce fossé qu’on constate que quand Keita jouait du Piano ce n’était pas réellement de son plein gré, à la fin Ryota lui disant qu’il peut arrêter le Piano. L’éducation des vrais parents de Keita a déteint sur lui, il ne tient plus ses baguettes correctement et commence à parler de manière moins diplomate.

J’ai aussi été choqué vis-à-vis du début, Ryota ne prenait pas réellement en considération les émotions de sa femme vers le début (il a rejeté la faute sur Midori en lui disant qu’en tant que mère elle aurait dû remarquer que ce n’était pas son enfant depuis le début) ce qui m’a mis en colère.

La pression que le Père de Ryota lui met vis-à-vis des liens du sang est frustrante, pour lui le lien du sang est important et cela sous -entend que Ryota ne pourrait pas avoir une bonne relation avec Keita sous prétexte que ce dernier n’est pas de son sang. L’influence du Père de Ryota a déteint énormément sur lui, le faisant se remettre en question sur lui… En conclusion Tel Père, Tel Fils est un excellent film dramatique et je vais le mettre dans la catégorie psychologique, ça nous montre qu’on n’est pas obligé

d’avoir des liens du sang pour avoir un enfant et l’aimer comme si c’était le nôtre !

Ulrich PADOLUS MC SNO

Critique n° 2

Ryota et Midori sont les parents de Keita, âgé de 6 ans. Un jour, l’hôpital où leur enfant est né les appelle pour leur révéler, bien tardivement, l’erreur d’une infirmière qui a échangé deux nourrissons. Keita n’est donc pas leur fils biologique, mais celui de Yudai, un modeste quincailler, et de son épouse, Yukari.

Je vais tout d’abord énumérer les points positifs que je trouve au film. Le sujet des liens de sang est magnifiquement abordé dans ce film, l’évolution de la psyché de Ryota tout au long du film est captivante et sa relation avec sa famille les tout autant. Le contraste entre la famille Nonomiya et Saiki montre bien la différence d’éducation reçue selon les classes sociales. Voir comment se débrouillent chacun des deux fils dans leur nouvel environnement est aussi très intéressant et permet de mettre en avant les défauts de l’éducation des Nonomiya qui paraît à première vue irréprochable. Selon moi la confrontation avec la famille Saiki a permis à chacun des membres de la famille Nonomiya d’évoluer, Keita face au style de vie de Yudai a réussi à sortir de sa bulle, Midori a finalement réussi à se réconcilier avec son rôle de mère et Ryota a totalement accepté Keita en tant que fils et a su apprendre à être un perd plus présent et aimant.

Le seul reproche que je ferai au film c’est la facilité que Keita a eu à pardonner à son père, j’ai trouvé que c’était un peu brusque et trop bref pour un enfant qui a été abandonné si je puis dire par son père.

En conclusion je dirai que Tel père, Tel fils est un bon film que j’ai personnellement apprécié et qui aborde des thématiques importantes dans notre société actuelle : les liens du sang, l’adoption, les classes sociales au Japon.

 LETTE Lilian MC SNO

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