CORPUS D’OEUVRES
Problématique :
Comment l’Art permet-il une affirmation d’une identité culturelle ?
La problématique est une question à laquelle l’élève doit apporter une réponse à travers l’étude de ses œuvres qu’il aura choisit.
A travers cette problématique, différentes œuvres ont été proposé par les disciplines
concernées (arts plastiques, français, musique, histoire et géographie).
Ces œuvres sont reliés à plusieurs thématiques transversales et appartenant au moins à trois des six domaines artistiques définis dans le BO n°32 du 28 août 2008.
Niveau : 3ème
Epoque : Le XX ème siècle et notre époque.
Trois thématiques ont été retenues :
-Arts, états et pouvoirs
-Arts, techniques et expressions
-Arts, créations et cultures
Trois domaines ont été retenu:
-Art du langage (Littérature écrite ou orale: roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe, théâtre…)
-Art du visuel (Arts-plastiques: architecture, peinture, sculpture, dessin, photographie, bande dessinée….)Cinéma, audiovisuel, vidéo et autres images.
-Art du son (Musique vocale, instrumentale, technologie de création et de diffusion musicales.)
Trois sujets ont été retenu :
-La négritude
-Cuba
-La société de consommation à partir des années 1950.
Thématique 1 : Arts, créations et cultures
Art du langage
FRANÇAIS :
Mme Vallejo (3ème C)
Sujet : la société de consommation à partir des années 1950
-Texte de Anna Gavalda, Happy Meal, 2004
Mme Clérembeau (3ème A, 3ème B)
Sujet : la négritude
-Un extrait de texte du cahier d’un retour au pays natal, Aimé Césaire, 1947.
Sujet: la société de consommation à partir des années 1950
-la complainte du progrès de Boris Vian, 1956
Sujet : Cuba
-J’ai (tengo) et La ballade des deux grands-pères de Nicolas Guillèn.
Art du visuel
ARTS PLASTIQUES : Mme Jourdan (3ème A, 3ème B, 3ème C)
Sujet : la société de consommation à partir des années 1950
– Mon oncle, film de Jacques Tatie, 1958
Sujets : Cuba et la négritude
-La jungle, peinture de Wifredo Lam, 1943
Huile sur toile
239,4 x 229,9 cm
Exposée au MoMA (Musée d’art moderne de New York).
1. Présenter soigneusement l’oeuvre (artiste, date de création de l’oeuvre, lieu d’exposition, taille de l’oeuvre… )
L’oeuvre :
Nous avons une peinture à l’huile de Wifredo Lam intitulée La jungle réalisée en 1943. Elle exposée au musée d’art moderne de New York.
L’artiste :
Wifredo Lam est né le 8 décembre 1902 à Sagua la Grande, à
Cuba. Avec un père cantonais et une mère possédant une double ascendance africaine et espagnole, le jeune Wifredo est très vite conscient de la question raciale et de ses conséquences sociales. Dans sa famille, les cultes aux dieux africains coexistent avec la pratique du catholicisme
Au contact des artistes qu’il découvre, Lam fait évoluer sa technique : aplats de couleurs et les visages ressemblent à des masques, qui évoquent un peu l’expressionisme allemand. Quant aux couleurs, elles ont déjà un aspect pastel, ce qui est une des spécificités de Wifredo Lam. En fait il dessine comme on peint et il peint comme on dessine, d’où son originalité.
2. Quel message veut faire passer l’artiste ?
On est sur la terre sacrée de la tradition afro cubaine couverte de végétation sauvage où se déroulent les pratiques magiques et religieuses. C’est le lieu de naissance des Orishas et le berceau de la religion. Quand un fidèle pénètre dans cet environnement feuillu, il doit témoigner son respect aux esprits et leur faire une offrande de circonstance, comme le rappellent les personnages qui offrent des plantes à même les paumes de leurs mains tendues.
«Je crois que dès mon enfance j’avais en moi ce qui me conduisait à ce tableau. Regarde mes monstres, les gestes qu’ils font. Celui de droite offre sa croupe, obscène comme une grande prostituée. Regarde aussi les ciseaux qu’on brandit. Mon idée, c’était de représenter l’esprit des Noirs dans la situation où ils se trouvaient. J’ai montré, par la poésie, la réalité de l’acceptation et de la protestation.»
Conclusion
Tableau réalisé en 1942-1943, à mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait. Son auteur cubain, Wilfredo Lam, a subi les influences du modernisme et de l’avant-garde du XXe siècle (cubisme, surréalisme). Son oeuvre se caractérise par le métissage d’éléments occidentaux avec des symboles africains et caribéens. Artiste engagé, Lam considère que son art doit peindre « le drame de son pays, la cause et l’esprit des Noirs », comme le dit Aimé Césaire.
Parmi les grands tableaux produisant des symboles et qui interpellent le spectateur, la jungle, tient la première place, œuvre exposée dès l’année de sa création à la galerie Pierre Matisse de New York, en 1943 et qui sera achetée par le musée d’Art moderne (MoMA) de New York en 1945. Elle est accrochée aux côtés d’une toile non moins prestigieuse, Les Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso.
La jungle est son oeuvre la plus célèbre.
Thématique 2 : Arts, techniques et expressions
Art du visuel
HISTOIRE ET GEOGRAPHIE : Mme Cossou (3ème A, 3ème C) et Mme Sinapayen (3ème B)
Sujet : la société de consommation à partir des années 1950
-Supermarket Lady, sculpture de Duane Hanson, 1969
Présentation :
L’œuvre « Supermarket Lady » (appelée aussi « Caddie ») est une sculpture grandeur nature réalisée en 1969 par l’américain Duane Hanson (1925-1996) qui est considéré comme le chef de file du mouvement artistique nommé « Hyperréalisme ». Cette œuvre est exposée au forum Ludwig à Aix-la – Chapelle (Allemagne).
Petite analyse :
Une femme obèse pousse un caddie contenant des produits de consommation courante. L’artiste crée une comparaison entre la ménagère et le caddie. Ainsi l’obésité de cette ménagère représente l’opulence de la société de consommation des Etats-Unis.
Hanson porte donc un regard critique sur le mode de vie de la société américaine encore appelé « American way of life ».
Le courant artistique:L’hyperréalisme s’appuie sur la photographie pour observer le réel et le reproduire en peinture ou sculpture.
Le contexte de l’œuvre :
-Époque d’un développement économique florissant pour les États-Unis des années 60.
-Naissance de la consommation de masse pour les classes moyennes dont le mode de vie se transforme avec la publicité qui fait acquérir des biens (ex : électroménager , automobile , etc….)
FRANÇAIS : Mme Vallejo (3ème C)
Sujet : la société de consommation à partir des années 1950
-La jeune consommatrice, sculpture de Duane Hanson, 1973
-Mort par hamburger photographie de David Lachapelle, 2001
Art du son
MUSIQUE : Mme Mourain (3ème A, 3ème B, 3ème C)
Sujet: la société de consommation à partir des années 1950
-la complainte du progrès de Boris Vian, 1956
Boris Vian est né le 10 mars 1920 et est mort le 23 juin 1959. Il est connu pour être un artiste
complet : écrivain, poète, parolier, chanteur et musicien de jazz (trompettiste). Il a fait des études
d’ingénieur à l’École centrale, ce qui lui permet de créer un nombre impressionnant d’objets dans ces
oeuvres.
Il est également célèbre pour écrits sulfureux (J’irai cracher sur vos tombes), écrits sous le
pseudonyme de Vernon Sullivan et qui l’ont conduit en prison.
Alain Goraguer (1931-) : Compositeur (musique) de la chanson. Il est le pianiste attitré de
Boris Vian à partir de 1955 avec qui il composera une cinquantaine de chansons.
Contexte historique de la chanson :
• Seulement, cinq ans plus tôt, les français utilisaient encore les tickets de
rationnement.
• La consommation frénétique d’objets ménagers n’en est qu’à ses
balbutiements.
• En 1956, 14% seulement des logements des Français disposent d’une douche
ou d’une baignoire, 1% d’entre eux sont équipés d’un téléviseur….
• Le salon des Arts ménagers apparaît en 1923 et connaît un record de fréquentation au milieu
des années 1950. Il s’agit d’une exposition annuelle présentant les innovations en matière
d’habitation et d’équipement.
Qu’est-ce qu’une complainte ?
• Une complainte est une lamentation chantée comportant plusieurs strophes, de caractère
narratif racontant les malheurs d’un personnage.
• Le terme de complainte donné à cette chanson est ironique car il contraste avec le caractère
très enjoué de la mélodie et des paroles humoristiques.
La musique
• Formation vocale : Une voix masculine soliste chantée, parfois proche de la voix parlée.
• Formation instrumentale : Jazz band avec section rythmique (batterie, piano, contrebasse)
et section mélodique (flûte traversière, trompette, clarinette, saxophone, xylophone.)
• Rythme de danse latino-américaine, temps faibles accentués.
• Tempo allegro (rapide)
• T onalité Mi mineur : Le mode mineur pour exprimer la tristesse, les affres de l’amour et des
dérives du monde moderne.
Rapport texte-musique
• Lors des deux derniers vers de chaque couplet, l’orchestre cesse de jouer. Le tempo n’est
plus perceptible. Le chanteur déclame son texte comme un récitatif (soutenu seulement par
quelques accords au piano).
• Cette rupture permet de mettre en avant, dans les refrains et la coda, l’énumération
haletante d’objets qui suit, soutenue par le tutti de l’orchestre. Cela donne une véritable
impression de profusion d’objets.
• La femme est personnifiée par la flûte traversière (motif dans l’aigu, sur des rythmes
rapides) lors de la querelle entre les amoureux (2ème couplet : « que l’on se querelle« ) et la
rencontre d’une nouvelle femme (CODA : « une tendre petite qui vous offre son coeur« )
https://www.youtube.com/watch?v=9PTqTjHs5c0
Thématique 3 : Arts, états et pouvoirs
Art du son
MUSIQUE : Mme Mourain (3ème A, 3ème B, 3ème C)
Sujet : la société de consommation à partir des années 1950
-J’accuse de Damien Saez, 2010
https://www.youtube.com/watch?v=oqaiH8iBZ5g
Sujet : la négritude
-Briser les chaines de Tenor
Sujet : Cuba
-Chan Chan de Compay Secundo
-
Musique profane.
-
Musique vocale et instrumentale : Chant à 3 voix d’hommes (une principale : Eliades Ochoa et deux qui font les choeurs : Compay Segundo et Ibrahim Ferrer). Instruments : Guitare (une guitare et un Tres), percussions ( congas, bongos, maracas, udu,), trompette, contrebasse.
-
Tempo modéré. Rythmique : 4/4.
-
caractère de la musique : musique douce, nostalgique. Un peu dansante (danse de couple rapprochée par exemple).
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Tonalité : ré mineur
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style de musique : Son cubain, un peu moderne de par la présence de la trompette et de la contrebasse.
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Langue : espagnol, histoire d’amour évoquée entre Chan Chan et Juanica.
-
Structure :
Un refrain de 2 vers / 3 couplets de 4 vers dont seulement les 2èmes et 3èmes vers avec rimes.
Introduction : tous les instruments jouent sauf la trompette. Un thème principal joué trois fois et entrée de la voix sur le refrain chanté trois fois. Entre chaque refrain il y a la même mélodie que dans l’introduction jouée une fois, alors qu’entre les couplets elle est jouée deux fois. Les trois couplets sont chantés à la suite, puis à nouveau le refrain chanté trois fois.
Suivi des solos d’instruments (comme dans un morceau de jazz) : premier solo joué par la trompette, deuxième solo par le tres, 3ème solo par la guitare.
Reprise du refrain chanté trois fois, toujours avec le m^me mélodie jouée une fois entre chaque refrain.
La contrebasse joue en ostinato tout au long de la chanson.
La coda : ralenti orchestral et vocal sur le mot Mayari, suivi d’un accord arpégé avec présence de tous les instruments, dont la trompette et roulement de percussions.
Premier enregistrement en 1986.
Il existe depuis de nombreuses versions de cette chanson.
-Rumba Palenque (rumba musique et danse cubaine)
https://www.youtube.com/watch?v=XIomJDL2arc