Le mot de l’équipe de Français

In memoriam

1914-1918. Combien ces dates paraissent lointaines, désincarnées, comme appartenant à la Légende…pourtant…Dardanelles, Verdun, Somme…autant de noms qui résonnent de façon ténue…et nos mémoires défaillantes tendent à en perdre la trace. Pourtant…pourtant…toi qui passes, indifférent, devant le monument aux morts, sais-tu que 10000 conscrits  antillais recensés ont pris part à la Grande Guerre ? Sais-tu que 8788 martiniquais se sont battus pour avoir le droit de combattre pour la France ? Sais-tu que près de 1680 d’entre eux  ne sont jamais revenus ? Sais-tu qu’en plus de faire face à l’ennemi ils ont subi brimades, sévices et autres châtiments à cause de la couleur de leur peau ? Sais-tu que le froid, la vermine, le manque d’eau  ont eu raison de leurs corps fragiles ? Pourtant… pourtant…de la Grèce à la Turquie, de Gallipoli à la Marne, ils défendirent une idée de la France, libre, égalitaire et fraternelle. Corps  broyés, gueules cassées, certains trouvèrent en Hippolyte Morestin*, chirurgien  de  Basse Pointe, un réparateur de leurs visages déchiquetés, de leurs vies brisées, de leurs espoirs échoués. Ils ne revinrent pas tous en héros, ils ne retrouvèrent pas tous leur place dans cette société martiniquaise en  pleine mutation mais ils demeurent dignes, en ce 11 Novembre 2021 d’être honorés.

Raphaël Confiant dans le Bataillon créole, à travers cette langue crue, vivante et rude et une geste-prosopopée leur donne chair. Laurent Gaudé crie leurs noms  tandis que l’un de ses héros M’Bossolo nous rappelle, qu’il y a plus de 100 ans, mus par un  extraordinaire souffle patriotique, ils sacrifièrent à la France, leur jeunesse et leurs illusions.

N’oublions pas que cela fut.

Equipe de français du Collège Gérard Café.

*https://www.lepoint.fr/societe/hippolyte-morestin-le-reparateur-des-gueules-cassees-10-11-2020-2400297_23.php

Quelques extraits du Bataillon Créole

Extrait 1
Extrait 2

Extrait de “Cris” de Laurent Gaudé

Quelques travaux d’élèves

Le mot de l’équipe de Français

 

Rentrée scolaire rime avec rentrée littéraire

 

L’occasion nous est donnée de saluer ce patrimoine littéraire antillais.

Patrick Chamoiseau, son conteur, la nuit et le panier nous transportent.

Raphaël Confiant et La Muse ténébreuse de Baudelaire nous enchantent ! Redécouvrons après un siècle, Batouala de René Maran prix Goncourt1921 !

Déjà cent ans !

Replongeons nous dans ce mystère de la Lézarde avec Edouard Glissant qui nousentraîne jusqu’aux berges de la Seine dans le VII ème arrondissement de Paris.

Arrêtons-nous pour écouter la voix de notre conteuse Maryse Condé dans cetévangile du Nouveau Monde. Notre Tituba nous envoûte encore une fois.

Une vraie sorcière noire de Salem !

 

Mettons donc à l’honneur tous ces romans et ces romanciers qui participent de cette littérature archipélique riche et foisonnante.

 

Un immense coup de chapeau à nos Docteurs Honoris Causa :2002, Raphaël Confiant à l’Université de Middlebury Vermont auxU.S.A

2005, Maryse Condé à l’Université de Barbade2021, Patrick Chamoiseau à l’Université de Parme

 

Par cette rentrée littéraire, ouvrons nos esprits à la lecture, à la littérature pourque nous ne soyons jamais des masques au carnaval des autres.

Lisons, instruisons- nous au collège Gérard Café !!!

La lecture, la culture résultent d’une offensive de l’esprit.

Elles sont sursaut et sursaut de dignité en clin d’œil à Aimé Césaire .

Éclaboussons l’objet livre de toutes nos richesses mobilisées

 

 

La plume bourgeoise