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Des activités ritualisées pour les tout-petits

 

Voilà comment débute une journée en section de tout-petits… Après un accueil individualisé et un bref échange avec la plupart des enfants, l’enseignante les invite à la rejoindre sur le tapis pour le premier regroupement de la journée au son du tambour.

L’appel des enfants se fait ensuite autour d’une ribambelle où sont représentés les filles et les garçons, par des silhouettes surmontées de photos. C’est un moment agréable où l’enfant construit son identité et son appartenance à un groupe.

Plus les enfants sont jeunes, plus le temps consacré aux moments de regroupement se veut court. C’est pourquoi les activités ritualisées peuvent être scindées et réparties dans la journée. En effet, il est logique de faire l’appel au début de la journée mais il peut être fait de nouveau dans l’après-midi au retour de la sieste.

Quant aux activités autour du temps qui passe, il est indispensable qu’elles soient adaptées à ce que les enfants peuvent en comprendre. Il faut qu’elles aient du sens pour eux. Est-il recommandé d’écrire la date devant eux pour identifier le jour de la semaine? Ne vaudrait-il pas mieux les amener à se voir en photo dans les différentes scènes de la vie de la classe, les scènes les plus marquantes? Le programme de 2015 précise que: “À partir de la moyenne section, les repères sociaux sont introduits et utilisés quotidiennement par les enfants pour déterminer les jours de la semaine, pour préciser les évènements de la vie scolaire.” Le tout-petit et le petit verront donc écrire la date en section de moyen. Cela n’exclut pas les références qui seront faites aux jours de la semaine à l’oral, ou sur une étiquette placée devant la bande chronologique construite à partir des photos des enfants en situation. (Le temps dans le programme de 2015)

Les autres activités ritualisées qui consistent à utiliser les nombres, à les manipuler, à commencer à comprendre à quoi ils servent, pourront arriver plus tard dans la journée et de façon concrète: mettre ensemble les étiquettes des absents, ou disposer dans l’espace des prénoms une étiquette symbolisant chaque jour l’absence du camarade. Ne compter que les absents, même en section de petits permet aux enfants de commencer à manipuler des quantités qui leur sont accessibles. Compter les présents trop nombreux ne le permet pas. N’oublions pas enfin le rôle des comptines et des jeux de doigts, pour apprendre à parler, pour calmer, rassembler le groupe ou faire la transition avec la situation d’apprentissage suivante.

Isabelle DEBREUVE