L’ANALYSE DE LA COURSE RÉELLE
Taïaut vers la maison ! À 12 heures tapantes, 30 solitaires ont profité d’une brève accalmie entre les grains pour s’élancer à l’assaut de l’Atlantique Nord, laissant dans leur sillage les majestueuses couleurs de la baie de Fort-de-France.
Premier à franchir la ligne et profiter d’un léger alizé d’une dizaine de nœuds, Sam Goodchild (For the Planet) a pris un bref avantage, vite repris par Jérémie Beyou (Charal) et Yoann Richomme (Paprec-Arkea). Seule de son côté de la ligne, Samantha Davies (Initiatives Coeur) a également réussi à tirer son épingle du jeu, offrant un joli spectacle aux heureux spectateurs.
Un dernier goût de soleil vite effacé par une première ligne de grains, avant-goût humide et instable de ce qui attend les marins sur cette première édition de la transatlantique retour vers Lorient, que les premiers devraient atteindre à partir du 9 décembre.
Les 30 marins seront rejoints en course, d’ici quelques jours, par deux autres inscrits au Retour à La Base, mais dont la transatlantique aller a pris du retard : Tanguy Le Turquais (Lazare) et Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor Lux). Pas le temps de profiter des charmes de la Martinique, il y a un challenge sportif à relever, et une qualification au Vendée Globe à assurer !
LE PODIUM DE LA COURSE REELLE (CLASSEMENT DU 01/12 A 4H)
- Jérémie BEYOU (Charal)
- Sébastien SIMON (Groupe Dubreuil) – à 9,1 milles nautiques du 1er
- Clarisse CREMER (L’Occitane en Provence) – à 12,4 milles du 1er
« BILOU » AU TABLEAU ! LES INFOS MÉTÉOS ET LES CONSEILS TACTIQUES DE NOTRE EXPERT ROLAND JOURDAIN
C’est parti pour une transat plus rapide en virtuel qu’en réel !
Le scénario se confirme pour les trois prochains jours, route au nord dans un vent qui tournera progressivement à droite, réduction de voilure à prévoir avant de renvoyer toute la toile quand s’amorcera la courbure de l’anticyclone. Bref c’est assez cool au niveau stratégie pour commencer, mais il faut rester concentré sur les petits couloirs de vent et les réglages.
Cartables cahiers et crayons bien rangés, « matossés » du côté au vent de votre bureau pour rendre le bateau plus raide à la toile ! Puis quand le vent adonnera pour venir franchement de l’arrière, à la latitude des iles Bahamas, l’heure des ajustements et des choix arrivera. Rester tribord amure sur une mer calme dans le nord de l’anticyclone c’est bien pour le confort… Mais « chatouiller » la dépression plus au nord dans des vents soutenus de sud-ouest c’est mieux pour la vitesse !
Tout sera affaire de dosage dans ces décisions d’empannage d’ici trois à quatre jours. En attendant il faut boire beaucoup (d’eau !) pour garder les neurones et le reste en état de fonctionnement.
L’ASTUCE VIRTUAL REGATTA METTRE SON PILOTE AUTOMATIQUE « EN MODE VENT »
Un tout petit bouton très utile ! Sur Virtual Regatta, comme les pros, vous avez la possibilité de mettre le pilote automatique « en mode vent », c’est à dire qu’il ne suit plus un cap précis (par exemple au 90° si vous voulez aller plein est) mais il se fixe par rapport au vent que vous rencontrez. Ainsi si vous voulez notamment serrer le vent au plus près sans risquer de vous retrouver face au vent vous avez la possibilité de garder l’angle idéal en appuyant sur le petit cadenas en bas de l’écran.
C’est une très bonne solution au moment d’anticiper les fameuses bascules de vent et donc pour avoir les meilleures trajectoires possibles !
Source Fédération Française de Voile (FFVoile)