KANAWA
Pourquoi Kanawa?
C’était l’embarcation utilisée par les kalinagos, peuple des petites Antilles avant la colonisation. C’est un symbole de l’histoire de la Martinique et du peuplement et des mobilités. Trait d’union entre histoire et géographie.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette embarcation?
deux articles du Journal de la Société des Américanistes.
Benoît Bérard, Jean-Yves Billard, Thierry L’Etang, Guillaume Lalubie, Costantino Nicolizas, Bruno Ramstein et Emma Slayton, « Technologie du fait maritime chez les Kalinago des Petites Antilles aux xvie et xviie siècles » Journal de la Société des Américanistes, 102-1, 2016, pp. 129-158, https://journals.openedition.org/jsa/14688#, [consulté le 28 août 2021]
Benoît Bérard, Jean-Yves Billard, Thierry L’Etang, Guillaume Lalubie, Costantino Nicolizas, Bruno Ramstein et Emma Slayton, » Approche expérimentale de la navigation précolombienne dans les Antilles » , Journal de la Société des Américanistes, 102-2, 2016, pp.171-204, https://journals.openedition.org/jsa/14843 , [consulté le 28 août 2021]
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Le gommier blanc est un des plus grands arbres de la forêt hygrophile de la Martinique. Il appartient à la famille des Burséracées, et peut atteindre jusqu’à 40 mètres de haut. C’est un arbre connu pour la fabrication d’encens, pour sa résine blanche (qui s’apparente à une gomme-résine, d’où son nom) mais surtout pour son bois très dur employé dans la fabrication de canots _ canaoa _ kanawa.
Cet arbre est un exemple de l’inscription des sociétés dans leur espace naturel et de leur adaptation à celui-ci.
Ci-dessous un texte extrait du Nouveau Voyage aux Isles Françoises d’Amérique du Père Labat qui témoigne de l’utilisation du gommier au XVIIIème siècle par les Amérindiens:
«Je visitai nos bois, et j’eus bientôt trouvé un arbre suffisant pour faire un Canot de trente-huit pieds de long, sur cinq pieds de large dans son milieu: c’étoit un Gommier.
On appelle ainsi cet arbre, à cause qu’il jette de lui-même ou quand on lui fait une incision, une quantité considérable de gomme blanche, friable quand elle est bien seche, ordinairement de la consistance de la cire, d’une odeur aromatique, qui brûle parfaitement bien, soit qu’on l’allume seule dans une terrine, soit qu’on la mette en flambeaux avec une meche dedans. L’odeur qu’elle rend est agréable, rien ne purifie mieux l’air ou un lieu qui a été long-tems fermé, que d’y brûler de cette gomme; ce qu’elle a d’incommode, est que sa fumée est épaisse, et noircit beaucoup. Il y a de petits Habitans qui en font des chandelles….»
Jean-Baptiste Labat, 1742. Nouveau Voyage aux Isles Françoises d’Amérique, Paris.