Les bananeraies

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Bananeraie sur le versant sud-caraïbe de la Montagne Pelée.

Le tiers de la surface agricole de l’île est consacré à la production de bananes: ce qui est considérable (4 fois la surface consacrée à la canne par exemple). Les bananeraies sont très présentes dans le nord caraïbe. Au Morne Rouge, elles bénéficient des sols riches en eau et en cendres volcaniques, ceux des planèzes* sud et est.

La banane est une culture exigeante en eau: plus de 150mm par mois durant au moins 7 mois, soit 2 à 3 mètres d’eau par an, le tout à une température constante d’au moins 25°C, le rendement minimum attendu sur une exploitation étant d’environ 27 à 40 tonnes par hectare (35t en moyenne sur l’île).

Un bananier met 9 mois pour produire un régime de bananes de près de 25kg.

Le bananier n’est pas un arbre. C’est une sorte d’herbe et ce qui fait office de tige est souterrain. Nous n’en voyons en fait que les feuilles. C’est la raison pour laquelle tous les 9 mois, la plante est coupée pour la récolte: il faut alors soit replanter le champ soit laisser les surgeons du bananier se développer.

On préfère généralement préparer des plants en laboratoire. Cette méthode permet d’obtenir des plants sains, débarrassés des parasites. Nématodes et charançons pour ne citer qu’eux peuvent en effet ravager une plantation, obligeant souvent les planteurs à recourir à de puissants insecticides et divers produits phytosanitaires (tels le fameux chloredécone utilisé contre le charançon, aujourd’hui interdit).

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Un régime de banane ti-nain, consommée localement.

Les bananes produites dans les champs du Morne Rouge sont souvent des « ti-nains », nom créole générique donné à des variétés que l’on exporte vers l’Europe, mais qui est aussi consommé localement verte, en légume ou mûre en fruit. Elle entre en particulier dans la composition d’un fameux plat local: le « ti-nain lanmori », le « ti-nain » à la morue, qui consiste à faire mijoter ensemble banane et morue.

On trouve également localement la bananes « jaune » ou banane plantain, grosse banane consommée à maturité comme légume, la « macandja », une banane dessert, ou encore la « figue-pomme » et la « freyssinette », de toutes petites bananes produites localement et de grande saveur.

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Le transport des régimes de bananes

La banane est une culture importante en Martinique: elle représente la moitié de la production agricole totale de la Martinique. Elle exige des investissements coûteux pour le transport, le conditionnement et surtout la main d’oeuvre. Or cette filière qui exporte plus de 200 000t par an représente des milliers d’emplois.

Pire: le coût de la main d’œuvre des pays voisins est 15 fois moindre. La concurrence est donc très sévère. D’où la nécessité des subventions européennes pour maintenir la production et le constat qu’aujourd’hui les surfaces de bananeraies sur l’île régressent. Cette reconversion des terres s’observe très bien au Morne Rouge.

Lexique:
Planèze: Ancienne coulée de lave fossilisée. La terre y est souvent fertile.