L’implication de l’élève dans et hors de la classe grâce au numérique.
Aujourd’hui nombre de contenus et de compétences définis par l’École ne se construisent plus uniquement dans l’enceinte scolaire, et cela au-delà de l’idée traditionnelle des devoirs à faire à la maison. Dès lors que l’enseignant intègre positivement ce constat, avec nuance et recul, il sait que son rôle est voué à s’exercer en lien avec divers et nouveaux lieux d’apprentissages, dans et hors les murs de la classe. Dans ce cadre, si de surcroit les options pédagogiques du professeur visent à stimuler l’élève pour qu’il agisse volontairement sur son apprentissage, alors se dessine un enjeu et une responsabilité essentiels : outiller les élèves pour rendre possible un acte d’apprendre motivant, ouvert et structurant dans un possible continuum du dedans vers le dehors de l’École et réciproquement.
Les moyens numériques peuvent en particulier participer à soutenir cette évolution du projet pédagogique, en créant du lien entre le dedans et le dehors. Si la relation éducative s’en trouve modifiée, comment cela s’opère-t-il? Jusqu’où et de quelles manières ? Affranchir l’élève de sa stricte dépendance au lieu et à la parole de son professeur ne va pas de soi. Il s’agit d’un « apprendre à apprendre » qui implique de considérer un autre rapport à l’espace et au temps de l’École où les ailleurs et l’autrement peuvent être multiples, et pas toujours dans nos héritages de l’enseignement dit simultané.
Si l’idée qu’un élève a à apprendre autant dehors que dedans, cela ne remplace en rien pourtant la relation éducative qui se tisse tout d’abord au sein même de l’École : elle est une source, un modèle. Mails, SMS, outils mobiles, jeux en ligne viennent comme des outils complémentaires pouvant renforcer l’efficience de l’enseignant dans un projet pédagogique clairement défini au départ, mais ne remplacent en rien « l’ici et maintenant » du cours d’arts plastiques.