En près de 90 cartes et quatre grandes parties, l’Atlas de la Mondialisation se fixe trois objectifs : scientifique (rendre le monde contemporain le plus intelligible possible), civique (armer les lecteurs pour permettre de faire des choix éclairés concernant leur vie quotidienne et leur avenir, individuel et collectif) et éducatif (faire des jeunes les citoyens du monde de demain).
Conçu à partir des principales entrées des programmes scolaires des collèges et lycées, cet ouvrage cherche à réarticuler de manière opératoire histoire et géographie d’un côté et à réaffirmer en géographie les grandes cohérences thématiques (développement durable, territoires, mondialisation) de ceux-ci de l’autre.
Cet atlas insiste sur que le fait que la mondialisation n’est pas réductible à la seule échelle mondiale ; qu’elle n‘est ni automatique, ni mécanique mais le fruit de rapports de forces et de jeux de puissances; qu’elle n’abolit ni l’histoire, ni le temps, ni la mémoire des faits d’un côté, ni l’espace, ni les distances, ni les territoires, ni les sociétés et cultures de l’autre.
Si notre planète est unique, elle juxtapose en son sein plusieurs mondes. Car la mondialisation contemporaine n’est en rien mondiale, c’est un système – dual et polarisé – produisant tensions et crises. Elle survalorise systématiquement à toutes les échelles les moindres différences territoriales, qu’elles soient naturelles, sociales, économiques et culturelles (cf. accès aux ressources, coûts salariaux et protections sociales, niveaux d’équipement, stabilité et crises…).